Sylvie GARDIEN Psychologue-Psychothérapeute
Sylvie GARDIENPsychologue-Psychothérapeute

LE VIEILLISSEMENT
Vieillir est un processus normal de la vie pour tous les êtres vivants dont les répercussions sont directement liées aux fonctions physiologiques et intellectuelles, psycholgiques. C'est une action du temps qui passe sur l'individu qui entraîne des changements physiologiques et psychologiques. C'est un phénomène inéluctable.

Les représentations de la vieillesse sont multiples.Parfois on la considère comme un déclin ("La vieillesse est un naufrage"), d'autres fois sommes porteuse de savoirs et d'expériences "Un viellaurd qui meurt c'est une bibliothèque qui brûle").
Ces représentations évoluent au cours du temps et suivant les cultures. En 1680, dans un dictionnaire français, "un vieillard" est tout individu ayant atteint un âge entre 40 et 70 ans. Pour BALZAC, une femme de 30 ans est "vieille".
Ceci dit nous sommes toujours le vieux de quelqu'un et le jeune de quelqu'un d'autre.
On peut considérer toutefois le vieillissement comme le "hissement de la vie", et comme "Les chanceux ont la chance, les vieux ont la vie".
"La vieillesse est une histoire singulière qu'il est possible de comprendre qu'en allant à la rencontre du sujet et de son discours".

 

 

 

Bernard PIVOT s'exprime....

Les mots de la vie - Bernard PIVOT - Syl[...]
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Sexualité et "vieillesse". 

"On est toujours le vieux de quelqu'un."

La sexualité des personnes âgées.pdf
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Et Alzheimer et autres pathologies dégénératives ?
Il convient tout d’abord de préciser que chaque cas reste particulier avec son histoire, son vécu, sa personnalité. Le sujet ne devient jamais une pathologie.

Petit à petit, cependant, dans l’évolution de ces pathologies, la communication devient de plus en plus difficile. Or, l’être humain quel qu’il soit est un être de relations et a besoin de communiquer. Le principal moyen de communication que nous utilisons est le langage depuis son avènement. Que devenons nous quand il vient à manquer ? Comment faisons nous ? Ne sommes  nous pas handicapés avec ce charabia ».

L’APHASIE est un trouble du langage : les mots viennent à manquer…
Mais l’expression des émotions reste une nécessité.
Les 4 grandes émotions sont :
-LA PEUR
-LA COLERE
-LA TRISTESSE
-LA JOIE

Chacun, en dehors des besoins élémentaires et vitaux a d’autres besoins qui restent humains, pour le bien être de chaque sujet. Quatre d’entre eux, extraits de la liste de MASLOW sont fondamentaux pour comprendre comment une personne peut se trouver déstabilisée lorsqu’ils viennent à manquer.
-Besoin de se sentir aimé, respecté, entendu  et validé;
-Besoin de se sentir en sécurité 
-Besoin de se sentir utile et productif
-Exprimer ses émotions.

Que dire de ces besoins quand la perte d’autonomie se fait sentir ?
Une rencontre : LA VALIDATION de Naomi FEIL. « Pour une meilleure connaissance de l’autre ». Les principes sont :
-Il convient d’accepter chaque personne telle qu’elle est. Il ne s’agit pas de corriger le comportement, mais d’aider le sujet à satisfaire les besoins qu’il exprime.
-Toute personne a de la valeur, y compris celle qui est désorientée, mal orientée ou handicapée, malade.
-Il y a un sens sous-jacent au comportement de toute personne, même chez les personnes très âgées désorientées.
-Les grands vieillards vivent la dernière étape de leur vie. Ils font le bilan et tentent durant cette étape de résoudre des tâches non terminées, des crises ou d’autres choses.
-Quand la mémoire des faits récents leur fait défaut, les grands vieillards tentent de retrouver leur équilibre en restaurant des souvenirs anciens.
-Quand leur vue baisse, ils utilisent les « yeux de l’esprit ». Quand ils entendent moins bien, ils écoutent les sons venus de leur passé.
-Quand la réalité présente devient insupportable, certains vieillards survivent en ressuscitant la mémoire du passé.
-Les sentiments douloureux qui sont exprimés, reconnus et validés par un interlocuteur de confiance s ‘apaisent ; ignorés ou réprimés, ils gagnent en intensité.
-L’écoute empathique crée la confiance, réduit l’anxiété et restaure le sentiment de dignité. -L’être humain vit plusieurs niveaux de conscience, souvent simultanés.
-Des évènements du présent chargés émotionnellement peuvent réveiller le souvenir d’évènements du passé associés aux mêmes émotions.

Il est question du respect de la dignité, de l’intégrité et de la liberté d’expression, et une place essentielle est réservée à l’affectivité.
Il s’agit d’« Ouvrir la porte comme un voyageur installé pour un temps accueille un autre voyageur, prenant soin de son bien-être, sans lui imposer la discipline de son chemin ni les visions de son propre voyage. »(BALMARY Marie. Le moine et la psychanalyse.)
Il convient de toujours considérer une personne comme SUJET et non comme malade ou dément. (Reconnaissance inconditionnelle de l’être humain.)
La maladie n’altère pas la nature essentielle de l’être humain ; en dépit des altérations engendrées par la maladie, la personne conserve son statut et son identité profonde qu’elle s’est forgée durant son parcours de vie.
Jean PIAGET : une personne évolue, sa vie durant.
Erik ERIKSON : une personne aspire à terminer ses jours avec le sentiment du devoir accompli, en paix avec elle même et avec autrui.
Les personnes ont toujours parcouru avec plus ou moins de bonheur leurs différentes étapes de vie, jalonnées de crises et marquées par les évènements singuliers de leur histoire personnelle, familiale et sociale.
Le rapport au réel est personnel, subjectif et soumis à l’affectivité.
Tout comportement a une fonction, même si nous ne sommes pas en mesure de lui attribuer un sens.
Le plus important pour moi, ce qui m’a le plus fondé, ce qui m’a donné de l’appui, ce n’est pas ce que cet homme m’a donné à croire, c’est qu’il m’a cru » BALMARY Marie. Le moine et le psychanalyste.
Une disponibilité avec l’autre suppose une présence authentique et demande une vigilance tendue simultanément vers l’autre et vers soi : pratique du centrage : prendre le temps de se rassembler, de prendre conscience de ce que l’on apporte avec soi, pour se préparer à la rencontre et parvenir à différencier son propre état émotionnel de celui de l’autre.
L’empathie : Carl ROGERS le définit comme « la faculté » que doit développer tout thérapeute pour se rendre disponible et affranche de ses propres préoccupations personnelles, à l’instar « d’une caisse de résonnance ». Considérant le client comme seul détenteur de la solution à son problème, il précise qu’il faut veiller à ne pas être perçu comme une menace. Cela demande flexibilité et congruence (c’est à dire quand le verbal est en accord avec le non verbal) pour accompagner l’expression des émotions qui se manifestent. C’est faire confiance à l’autre, s’accorder au rythme de la personne, mettre « ses pas dans ses pas ». Cela exige authenticité et honnêteté dans l’exercice d’une responsabilité consciente de ses propres limites.



Comment s'occuper d'un sujet atteint de la maladie d'Alzheimer?

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Témoignage d'un aidant :

Témoignage de Mr C - Sylvie GARDIEN.pdf
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Respect et dignité de pa personne âgée.

 

 

 

 

CHARTE DE LA PERSONNE AGEE.pdf
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LES VISITES A DOMICILE
Rencontre et création (Création d’un lien, d’une relation et de soins possibles.)

En France comme dans les autres pays européens, le souhait des personnes est de rester chez elles le plus longtemps possible à mesure de l’avancée en âge et dans les situations de perte d’autonomie. Le soutien à domicile des personnes, en particulier des personnes vulnérables, mais aussi des « aidants », proches qui les accompagnent, est un objectif prioritaire des politiques publiques afin de s’inscrire dans le libre choix des personnes et de leurs proches de rester à leur domicile ou de vivre en institution.

La Visite à domicile doit être comprise aujourd’hui comme une rencontre chez les personnes dans laquelle le malade ou son entourage n’est plus en observation, mais où il devient l’acteur de sa propre existence. Pour ce faire il est nécessaire de reconnaître à chaque personne malade ses compétences propres dans ce qu’elle souhaite, ce qu’elle veut et ce qu’elle attend.

La logique de la Visite à domicile doit sortir de la logique du savoir. Elle doit devenir celle de la cité, celle de la reconnaissance qui écoute ce que les malades eux-mêmes ou leur entourage disent et aussi dans ce discours, ce que la maladie peut engendrer comme remaniements psychiques personnels et interrelationnels au sein de la famille et de la société.

La relation qui s’installe entre les soignants et les personnes à leur domicile dépasse celle du patient au professionnel. Cette proximité et cette intimité sont aussi garantes de soins réussis.

L’enjeu c’est aussi parfois travailler avec une non-demande, où la question de la rencontre est essentielle : les visites à domicile supposent une rencontre personnelle avec les personnes dans leur propre maison.
Quelquefois une demande peut émaner d’un tiers soit professionnel ou familial.
Dans les deux cas accompagner la rencontre évoquée par les premiers intervenants semble primordiale. Proposer d’emblée la Visite à domicile d’un psychologue suscite parfois un refus car cette profession peut engendrer de la peur.(« Je ne suis pas fou, il va m’analyser etc.) C’est un métier dont les vieux ont peu ou pas entendu parler. Il s’agit alors de véritablement rencontrer les sujets, et d’instaurer une confiance, ce que l’on appelle une relation transférentielle, une alliance. Cette alliance peut s’instaurer assez vite si la VAD n’est pas trop intrusive et surtout dans un non savoir, dans l’écoute et le respect qui place chaque sujet en tant qu’acteur. Pour la petite histoire, le patois m’a parfois aidée à instaurer une relation de confiance, mon goût pour la peinture ou encore mes connaissances en tricot etc.

Travailler avec une non-demande et se rendre directement au domicile des personnes peut devenir un acte réellement préventif et offrir en tout cas simplement la rencontre d’une parole possible.
Dans cette optique, rester humble, écouter, observer…me semble essentiel afin d’offrir aux personnes visitées une écoute et le choix de rester acteurs de leur vie, avec leur temps à eux pour pouvoir parfois accepter des aides et des conseils.
Dans notre société, ce sont encore les familles (enfants, conjoints,) qui assurent la plus grande part du soutien des malades atteints de démence, maladie neuro-dégénérative ou autre pathologie invalidante.
L’accompagnement au quotidien et durant de nombreuses années d’un proche a des répercutions sur le rôle et les responsabilités des membres de la famille, ceux que l’on nomme les aidants naturels. Le plus souvent, cette aide est prodiguée par une seule personne dite aidant principal.
Cet aidant procure quotidiennement du soutien mais aussi de véritables soins. Il devient peu à peu un véritable soignant. Ce rôle est essentiel car l’absence d’un aidant signifie que le patient sera placé en établissement de façon précoce.
La prestation de soins est parfois tellement exigeante que toute l’organisation de vie est perturbée au seul service du malade. Il devient difficile ou impossible pour l’aidant de poursuivre des activités de loisir, une vie relationnelle, voire de conserver un emploi. Aider ainsi au quotidien n’est pas sans conséquence sur la santé de celui qui aide. Cette situation peut durer de nombreuses années et engendrer un épuisement physique et psychologique. Nombreux sont les aidants qui négligent leur santé, faute de temps ou de peur de laisser seul leur proche. Pouvant aller jusqu’à une véritable dépression générée par tous les remaniements psychologiques, ces derniers peuvent s’enfermer dans la souffrance et le mal être sans pouvoir trouver un lieu pour parler des difficultés rencontrées faute de temps et de priorités données. Comment prendre du temps pour soi lorsqu’on s’aliène dans une relation d’aide pour une personne aimée ?
Or pour être un bon aidant, il faut aller bien soi même. Les aidants ne se déplacent pas pour venir trouver écoute et recul. Les rencontrer à leur domicile semble être une alternative parfois nécessaire pour démarrer une offre et mettre à distance parfois cette notion de devoir ou de culpabilité.

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CITATIONS
"En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout." Albert CAMUS.

 

 

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